L'exposition prénatale au THC produit un phénotype hyperdopaminergique sauvé par la prégnénolone

Nature Neuroscience

Cette recherche publiée dans la revue Nature Neuroscience démontre que des rates gravides exposées au THC, le principal composé psychoactif du cannabis, ont donné naissance à une progéniture présentant des anomalies neurologiques. Les effets ont été principalement observés dans les cellules du cerveau qui libèrent de la dopamine. De plus, le rendement de leurs rejetons a été moindre dans l’exécution d’au moins un test de comportement.

Les chercheurs ont pu « corriger » les anomalies du cerveau et les différences comportementales en administrant une dose de prégnénolone aux rejetons après leur naissance. La prégnénolone est un médicament homologué par la Food and Drug Administration américaine (FDA) qui fait actuellement l’objet d’essais cliniques dans le traitement de troubles liés à l’usage du cannabis, de la schizophrénie, de l’autisme et du trouble bipolaire.

Compte tenu des résultats qu’ils ont obtenus, les auteurs recommandent que l’on prévienne les femmes enceintes des conséquences liées à l’usage du cannabis, au même niveau qu’on leur conseille de s’abstenir de consommer de l’alcool pendant la grossesse. On ignore encore si la prégnénolone administrée chez les rats aura les mêmes effets chez l’humain.

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Frau, R., Miczán, V., Traccis, F. et al. Prenatal THC exposure produces a hyperdopaminergic phenotype rescued by pregnenolone. Nat Neurosci 22, 1975–1985 (2019). https://doi.org/10.1038/s41593-019-0512-2