Foire aux questions
1. Cannabis, marijuana, herbe, pot... sont-ils tous pareils?
Chacun de ces termes est d’origine différente. Pour les fins de ce site Web, nous considérons qu’ils représentent tous la même substance. Nous privilégions le terme « cannabis ». C’est le terme biologique, le nom du genre qui comprend la grande variété de plantes et de produits dont il est sujet ici et le terme dont l’histoire est la moins trouble.
2. Pourquoi mettre l’accent sur les adolescents?
Le cerveau humain se développe énormément durant l’adolescence. Les neuroscientifiques ont également démontré que le cerveau continue de se développer de façon marquée jusqu’à l’âge d’environ 25 ans. De nombreuses juridictions se basent sur leur définition de l’âge adulte pour fixer l’âge minimum pour consommer du cannabis – souvent 18 ans. Certaines juridictions se penchent sur les preuves entourant le développement du cerveau et songent à la possibilité de reporter l’âge minimum légal à 21 ou 25 ans. Il est important de noter que la définition de l'adolescence utilisée par les neuroscientifiques fait référence à la période qui commence à la puberté et se termine à un âge d'indépendance socialement délimité.
3. La neuro-imagerie... Qu’est-ce que c’est?
La neuro-imagerie, que l’on appelle aussi imagerie cérébrale, nous permet d’observer la structure et les fonctions du cerveau. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est une des techniques d’imagerie les plus reconnues et utilisées pour visualiser les structures du cerveau. L’IRM fonctionnelle, ou l’IRMf, permet de mesurer le flux sanguin dans le cerveau et d’identifier les régions qui consomment le plus d’oxygène. L’électroencéphalographie (EEG) permet d’enregistrer l’activité électrique des cellules cérébrales.
4. Que peut nous apprendre la neuro-imagerie sur les effets du cannabis sur le cerveau?
La neuro-imagerie nous permet de savoir comment la consommation de cannabis est associée à des différences dans la structure et le fonctionnement du cerveau. Par exemple, elle peut nous dire si les consommateurs de cannabis et les non-consommateurs de cannabis diffèrent par la taille d'une région particulière du cerveau, par le degré d’ « activité » de cette région ou par la façon dont les régions du cerveau communiquent entre elles.
5. Ces études démontrent-elles les effets de l’usage du cannabis ou seulement les facteurs auxquels son usage est associé?
Il est essentiel de pouvoir distinguer corrélation de causalité dans ce domaine de recherche. Par exemple, une étude peut démontrer que les consommateurs de cannabis sont plus susceptibles d’être déprimés. Dans ce cas, le cannabis pourrait causer la dépression, la dépression pourrait causer la consommation de cannabis, ou un autre facteur pourrait causer à la fois la consommation de cannabis et la dépression. La plupart des études prennent des mesures supplémentaires pour se rapprocher du lien de causalité. Par exemple, si une étude mesurait la consommation de cannabis à l’âge de 16 ans et la dépression à l’âge de 20 ans, le décalage temporel permettrait d’établir le sens de l’effet. Les chercheurs pourraient également tenir compte d’éléments tels que le statut socio-économique afin d’exclure que ces facteurs comme moteur de l'effet. Les sommaires d’études sur ce site Web soulignent ces aspects importants dans la conception des études.
6. Pouvons-nous généraliser les résultats et les étendre à l’ensemble de la population?
Plus il y a de participants dans l’étude, plus les résultats se généralisent. Plus les participants ressemblent à la population qui vous intéresse – par exemple, qu’ils soient de la même province, du même groupe d’âge ou du même statut socio-économique – plus les résultats peuvent être généralisés.
7. Qu’est-ce qu’une méta-analyse?
Une méta-analyse combine les résultats de plusieurs études scientifiques. Chaque étude individuelle présente un certain degré de biais ou d’erreur. En combinant les résultats, une méta-analyse réduit généralement ce biais ou cette erreur et fournit un résultat plus fiable qu'une seule étude.