Les différences de volume de matière grise sont associées à de très faibles niveaux de consommation de cannabis à l’adolescence

The Journal of Neuroscience

Cet article de recherche démontre que les adolescents qui n’ont consommé du cannabis qu'une ou deux fois au cours de leur vie présentent des différences cérébrales par rapport aux adolescents qui n’en ont jamais consommé.

Plus précisément, les consommateurs de faibles doses de cannabis avaient légèrement plus de matière grise dans les régions du cerveau comprenant l’amygdale, l’hippocampe, le striatum et le cortex préfrontal gauche. Les chercheurs ont également découvert qu’une plus grande quantité de matière grise dans l’une des régions cérébrales était associée à une baisse de performance dans l’accomplissement de tâches faisant appel à un raisonnement perceptif. Cependant, il n’y avait pas de telle association dans l’accomplissement d’une tâche de compréhension orale. Les différences au niveau de la matière grise dans les autres régions n’étaient pas associées à la performance dans ni l’une ni l’autre de ces tâches.

Néanmoins, il est incertain comment on devrait interpréter ces résultats révélant un volume cérébral plus important. Les études portant sur des adultes qui consomment du cannabis de façon intensive tendent à montrer un volume cérébral moindre.

Tandis que la plupart des chercheurs se penchent sur la consommation excessive de marijuana, seulement quelques études ont ciblé les toutes premières consommations d’une drogue. L’étude faisait partie du projet de recherche européen de longue durée nommé IMAGEN et comprenait 46 participants âgés de 14 ans qui avaient rapporté qu’une ou deux instances d’usage de cannabis au cours de leur vie. Ils ont été comparés avec 69 sujets ayant des caractéristiques démographiques similaires, mais qui n’avaient jamais consommé de cannabis. Le caractère longitudinal de l’étude IMAGEN (la mesure du comportement et de l’anatomie du cerveau des participants dans le temps) a permis aux chercheurs d’éliminer la possibilité que ces différences aient été présentes avant le début d’usage du cannabis.

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Orr, C. et al. (2019). Grey Matter Volume Differences Associated with Extremely Low Levels of Cannabis Use in Adolescence. Journal of Neuroscience, Volume 39 (Issue 10), pp. 1817-1827. DOI: https://doi.org/10.1523/JNEUROSCI.3375-17.2018